Pascale Mussard. Directrice Artistique auprès de Jean-Louis Dumas Chez Hermès, membre de la 6ème génération.
Directrice artistique d’un nouveau laboratoire Hermès : petit h. qui regroupe dans un même atelier toutes les matières et savoir-faire d’Hermès, et du groupe : Puiforcat, Cristalleries de Saint-Louis… et les met à disposition d’artistes pour une démarche de création unique. A chaque saison, elle a élaboré des collections, comme un jardinier pour sa pépinière, faisant pousser les talents et des objets insolites. Innover tout en puisant aux origines même du patrimoine de la maison Hermès, expérimenter pour sans cesse réinventer, est une dynamique qui caractérise la démarche de Pascale Mussard.

Aujourd’hui elle siège aussi au Conseil des Amis du Centre Pompidou. En collaboration avec Pierre-Alexis Dumas, elle a participé à la naissance du Prix Emile Hermès, destiné à récompenser les jeunes talents du design en Europe. Elle est également vice-présidente de la Fondation d’entreprise Hermès qui a vu le jour en 2008.
Présidente de la Villa Noailles, domaine phare du début du XXe siècle qui accueille chaque année le Festival international de mode et de photographie à Hyères, dans le sud de la France.

Le défi de Pascale Mussard : poser un regard neuf sur la matière, réinventer, innover pour créer de nouveaux objets de rêve et d’usage, avec la complicité des artisans. Ce luxe est épanouissant, car on le choisit pour soi et non pour s’identifier à l’autre. Il n’est ni lié aux marques ni à l’apparat, et reste affaire d’émotions personnelles. Ce luxe-là est un vrai luxe d’ouverture qui permet d’affirmer son identité sacré.

Edgar Morin, sociologue et philosophe français nous parle de son rapport au sacré. Il raconte l’histoire de la mort de sa mère adorée, Luna, lorsqu’il était enfant, sa famille entretenant les non-dits et les mensonges, a cru bon de dissimuler cette mort.

Ce déni de la réalité de la mort maternelle lui redonne de l’espoir, ouvre d’un coup le champ de son imaginaire.
Comment vivre en même temps l’amour pour Luna et son absence. Il expérimentera alors la nécessaire « dialogique » de la vie et de la mort, d’Éros et de Thanatos.Edgar Morin consacrera toute son énergie à rendre intelligible ce paradoxe et à comprendre les éléments qui font la complexité de la vie, cette complexité qu’il interprète dès l’âge de neuf ans comme sacré.